GRECE – les chercheurs d’or…
...thodoxes
Quelques jours de break s’imposent à Thessaloniki : on est crevé, ce sont les 25 ans de Marie-Alix et notre premier jet lag d'1 heure à gérer ! Alors au programme de ces 3 jours : grass mat’, petites bières grecques et location d’un petit scooter pour parcourir la ville. On en profite à fond, la ville est top - capitale culturelle de la Grèce - pleine d’églises orthodoxes, un grouillement d’individus, des scooters aux chauffeurs sans casque, une circulation de dingue, du soleil, des terrasses !
La fin arrive très vite mais nous sommes heureux de reprendre le « projet » !
Premier objectif : trouver un logement. Ce sera au sein de la seule église catholique de Thessaloniki, communauté de St Vincent de Paul, où le P. Agapite, camerounais, nous accueille chaleureusement. Nous sommes hébergés 3 nuits dans une petite piaule à l’odeur étrange (nos sacs en sont encore imprégnés) au fond de la cour, mais avec deux lits de camps. Pas d’eau chaude dans la douche de la cour, on n’a pas le courage, ce seront les 3 premiers jours sans se laver, miam !
Deuxième objectif : trouver des couples orthodoxes. Nous réussissons à rencontrer un pope (prêtre orthodoxe) de Thessaloniki. Nous restons assez déçu de cette rencontre trop expéditive et trop dans la comparaison avec l’Eglise catholique (ce que nous essayons d’éviter car il ne s’agit pas de dresser un tableau comparatif !). Nous apprendrons néanmoins que le mariage civil n’est pas obligatoire en Grèce car le mariage à l’église est reconnu civilement et aussi que les couples peuvent divorcer et se remarier deux fois maximum à l’église.
A la sortie de la messe de St Vincent de Paul, nous rencontrons Stavros, un personnage ! Il est grec orthodoxe, marié à une française catholique. Il va régulièrement à la messe catholique car « c’est beaucoup plus court » ! On le retrouvera le lendemain et là nous découvrons que Stavros est plein de surprises : « Quand vous irez à Alexandroúpolis, j’ai un hôtel, je vous y invite ! ». Il est fort, on ne lui a même pas dit qu’on devait aller dans cette ville qui est sur notre route pour Istanbul ! Il nous raconte les histoires de son pays, son souhait de peut-être devenir pope un jour, le fait qu’avec sa femme ils n’ont qu’un seul Dieu, que la prière est essentielle dans sa vie de couple. On passe un super moment.
Le surlendemain, nous sommes dans le train direction Alexandroúpolis, il est 6h50, on s’installe, on est naze. « Bonjour les amis ! » C’est Stavros ! Il a fait tous les wagons pour nous donner avant de partir des gâteaux, des bonbons… On croit rêver. Il est trop fort ! On se marre en le voyant partir en se disant qu’on n’aurait jamais eu le courage de faire ça (d’autant qu’il n’était pas sûr que nous prenions ce train car notre programme change tout le temps !). Et là, 3 min avant le départ du train, il ressurgit un sac à la main : « vous connaissez ces petits pains ? Les Grecs mangent ça tous les matins… ». Un personnage, on vous l’avait dit !
La Grèce se termine en beauté : nous arrivons dans notre petit hôtel gratuit. La douche est salvatrice ! On se connecte et … cinq mails de Stavros : contactez ce pope, ce couple, ce consul… Et c’est parti pour un après midi plus chargé que nos 3 jours à Thessaloniki ! La rencontre avec le pope, marié, est superbe (cf. vidéo prochainement). Il nous accueille ultra chaleureusement et répond pendant 1h à toutes nos questions. Il se démène pour nous trouver des couples ! Le soir nous nous retrouvons donc dans un bar avec Penny et son mari ainsi que Thanasis, marié et père de trois filles. Discussions passionnantes durant 3 bonnes heures sur le couple et la foi, tout en buvant des bières, mangeant du tatziki ! C’est parfait : on se marre, ils sont hyper sympas. Leurs réponses à nos multiples questions sont plus personnelles et varient en fonction des caractères. Ils étaient néanmoins unanimes sur le fait qu’être en couple est de faire passer les envies de l’autre avant les siennes et « si ça marche dans les deux sens, c’est gagné ! ». La prière a une place importante dans leur vie de famille, ils prient régulièrement ensemble et avec leurs enfants. Leur liturgie est assez longue avec énormément de psalmodies magnifiques, le pope et quelques choristes chantent et l’assemblée écoute. Ils nous expliquent que pour les orthodoxes, il ne s’agit pas de prier personnellement lors de la liturgie mais d’être tous en communion en écoutant les prières choisies.
Le lendemain, nous rencontrons Iannis, marié père de 2 enfants. Il est sûr à 150% que Dieu aide le couple à grandir. « Si je n’avais pas cru en cela je ne me serais jamais marié ». Dieu nous donne les rails pour suivre le bon chemin. On a la liberté de les emprunter ou pas. Cela est à la fois facile et très difficile car selon lui la liberté reste l’une des choses les plus dures à gérer. « Le mariage c’est la liberté de croire en l’autre » nous répond Iannis quand nous lui demandons si l’engagement est une entrave à la liberté. Il conclut en faisant l’analogie du couple avec le vin : plus il vieillit, meilleur il est !
De cette semaine passée en Grèce nous sommes touchés de voir à quel point les gens sont imprégnés de Dieu. Il y aurait 90% d’orthodoxes en Grèce ; tous ne sont pas pratiquants, cependant il y a un grand respect de la religion et de Dieu. Des icônes sont présentes dans les bus, les bars et les restos ; tout le monde se signe en passant devant une église…
Alexandroúpolis c’est fini… Direction Istanbul !
PS: pour info nous nous sommes fait lourder par notre agence de production qui n'a pas obtenu les financements nécessaires. Donc le documentaire pour KTO ne se fera pas... Bien déçus mais on est plus libre !
Nos photos de Grèce c'est Iciiiiiiiiiii
Où en sommes-nous ? c'est làààààààà