THAILANDE et MALAISIE - Ça Malais bien la Malaisie !
Les musulmans de Malaisie
Aaah Bangkok ! Il paraît que ce nom fait rêver beaucoup de voyageurs, et bien pas trop pour nous ! Impossible de se faire héberger par l’église : ou bien le prêtre n’est pas disponible, ou bien il nous envoie dans l’église d’après ou bien a déjà du monde… Bref, nous sommes un peu désemparés. On prend un joker : appel à une cousine ! Et grâce à cette superbe cousine qui a vécu quelques années à Bangkok, nous atterrissons chez des français en or qui accueillent, le soir même, pour quelques jours des cyclistes qui pédalent depuis 7 ans autour du monde (et nous qui étions fiers de nos 6 mois). On reste une semaine chez eux à se faire chouchouter, quel bonheur ! Grâce à eux nous rencontrons le Père David, père MEP en mission à 150 km au nord de la capitale, qui nous fait rencontrer un couple paroissien et nous accueille dans sa paroisse au milieu des bananiers. Grâce à eux nous rencontrons aussi un « famous couple » : il s’agit du grand Brâhmane de Bangkok (grosso modo le Pape Hindou en Thaïlande) et de sa femme (cf. dossier).
En redescendant vers le sud, on retente la paroisse. Des passants nous proposent de nous aider : on part en voiture au centre diocésain de Surat Thani, sur la côte Est de la Thaïlande. Le lieu est magnifique, on se croirait dans un hôtel étoilé, mais l’accueil est encore plus froid… Décidemment ! On se dit que tout est dit : direction la plage pour nos 3 derniers jours avant la fin de notre visa. Du bonheur ! Nous garderons un merveilleux souvenir de la Thaïlande grâce à l’accueil inconditionnel de nos amis à Bangkok, mais il faut avouer que nous ne sommes par rentrés dans la culture thaï.
Heureusement la Malaisie commence sur les chapeaux de roues ! Grâce à une Malaisienne rencontrée quelques mois plus tôt à Macao, nous voici accueillis cinq jours chez James et Theresa et leurs enfants, une famille catholique d’Ipoh. Au top ces cathos ! On se fait trimballer à droite à gauche, groupes de prières, dîner au restaurant, déjeuner chez une famille musulmane pour célébrer la fin du ramadan… Bref, c’est génial ! James et Theresa témoignent aussi pour nous de leur vie de couple (cf. dossier). On découvre pendant ces quelques jours que la Malaisie est un pays étonnant et multiculturel, le peuple malaisien est constitué de quatre« races » : il y a tout d’abord les Malais (majoritaires dans le pays et tous musulmans, la conversion à une autre religion étant totalement interdite par le gouvernement en place), les Chinois, les Indiens et les « others »(qui sont tous là depuis des générations). Les catégories, autre que les Malais, sont moins privilégiées, un vrai système racial est mis en place. Les loyers, les voitures, l’éducation sont des domaines moins chers, voire gratuits pour les Malais. Concernant la langue c’est un doux bazar ! Il y a le malais, l’anglais, le tamoul et le mandarin, et parfois des mix entre toutes ces langues. L’avantage c’est que tout le monde parle anglais, ce qui pour nous est bien pratique.
On se dirige ensuite vers Kuala Lumpur où nous sommes accueillis par un prêtre que nous ne verrons pas pendant nos trois nuits à Saint Anthony. Le père d’Ipoh avait appelé ce prêtre que nous tentons désespérément de rencontrer, mais impossible. Après trois nuits nous sommes obligés de partir et nous trouvons un petit hôtel dans le centre. Pendant cette semaine à KL, nous rencontrons chaque jour une nouvelle personne comme par exemple le dernier père MEP en fonction de 82 ans qui nous balade une journée dans sa voiture où nous risquons notre vie à chaque tournant (ce pauvre père n’a plus sa tête, ni ses réflexes et ne se rend compte de rien). Lorsque nous arrivons à sa paroisse, nous saluons son curé qui nous demande un papier pour justifier que nous faisons bien un projet catholique.
« Heu, mais nous n’en avons pas, cela fait 6 mois qu’on nous croit sur parole… »
« Et bien ici ça ne se passe comme ça. »
Ok, on le saura. C’est déroutant car on le saluait sans rien même lui demander… On rentre un peu dépité chez nous, et on commence à sentir pour la première fois une grosse flemme. Les prêtres depuis le Vietnam sont beaucoup plus froids (trop de touristes ?) et nous avons du mal à rencontrer l’Eglise ce que nous aimons tant. Est-il temps de rentrer en France ?! Car à l’idée de devoir frapper encore deux mois aux portes des églises en Asie nous fait un peu peur. Pour se remotiver à bloc, il faut encore attendre trois jours ! Trois jours heureusement très intéressant où nous rencontrons Zainel, un musulman père 5 enfants qui nous offre un très beau témoignage sur le sujet du couple : « Théoriquement, le mari a l’autorité. Mais je crois qu’on ne peut pas dire « c’est moi le chef donc ça doit être comme ça » ! Il faut communiquer, travailler ensemble. Il faut savoir partager, et si l’on a été mauvais savoir demander pardon ». Nous rencontrons aussi Ayesha, au centre du mariage islamique, qui nous consacre un bon moment dans son bureau. C’est passionnant mais parfois très déroutant. Ayesha peut avoir une vision très légaliste de l’islam et les réponses sont souvent semblables aux rencontres de Turquie car « c’est écrit dans le Coran ». Nous sommes néanmoins très touchés par la gentillesse de Zainel et Ayesha et par leurs témoignages, notamment celui de Zainel qui nous semble justement moins légaliste et plus spirituel. (cf. dossier).
Trois jours plus tard. On descend plus au Sud à Malacca, ville historique de Malaisie. On tente les trois petites églises et là miracle ! On est accueilli par Father Peter, prêtre de l’église Ste Thérèse. C’est comme s’il nous attendait. On passe deux jours avec lui, il est vraiment trop sympa et bien marrant ! Il nous fait découvrir sa paroisse, ses projets, un village voisin avec une vieille église construite par des pères MEP, nous invite à gouter des spécialités du pays ! En lui expliquant que nous allons à Singapour puis retour en Malaisie il nous dit : « j’ai une surprise, j’ai appelé un couple de Couples For Christ, il vient vous chercher à Singapour puis vous passerez deux jours dans sa famille en Malaisie ». Au top !
Comme à Malacca les gens sont sympas, on rencontre l’Imam d’une magnifique mosquée en front de mer, qui nous offre un magnifique témoignage. Beaucoup de ses réponses sont ponctuées de « malheureusement beaucoup de musulmans comprennent mal le Coran ». Il s’attriste de la situation de l’Islam, notamment dans son pays (Cf. dossier).
Deux jours à Singapour chez un ami (le 1er du voyage, ça fait bien plaisir), nous permettent de profiter de ces journées pour nous baigner dans sa superbe piscine, de nous promener dans la ville et de réaliser que la vie en Malaisie « c’est moins cher » ! On se rend comme prévu là où Father Peter nous avait dit : à un groupe de prière de Couples For Christ. Et encore une fois l’accueil est exceptionnel. On prie tous ensemble, on explique notre projet sur le couple qu’ils valident tous à 100% ! Et après des coups de rouge et de cognac (ils sont cool ces cathos), on retourne en Malaisie avec Michael. En voiture Simone pour Johor Bahru.
« Vous préférez d’abord le massage ou bien la piscine ? ». On peut répéter la question ?! Michael a un resort balinais, sa question est donc bien réelle ! On visite son hôtel qui est une entreprise de famille, on déjeune là bas avec sa femme et on passe une partie de l’après midi entre la piscine et le massage d’une heure de tout le corps… Décidemment on peut vraiment continuer encore quelques semaines notre projet surtout si ça continue comme ça ! Puis on part témoigner à la cathédrale du Sacré Cœur de nos 7 mois en Eurasie, messe anticipée et dîner de charité pour St Vincent de Paul. On rentre heureux à Kuala Lumpur pour notre premier avion depuis notre départ de Paris : direction le Népal !
Les Malaisiens sont un peuple tellement souriant et sympathique : ces trois semaines étaient canons.
Nous avons été particulièrement touchés par l’accueil des familles et des prêtres en Malaisie. On ressent la même générosité et le même accueil inconditionnel chez les familles aisées ou non. On nous offre tout : un toit, des sourires, des témoignages, et même des dîners, des cadeaux, de l’argent… On a beau refuser ou remercier : « C’est normal, on est tellement content de vous avoir ». C’est magnifique de connaître ça dans des grandes villes, où les gens bossent à fond mais trouvent toujours le temps pour s’occuper de nous. Bref, ça m'allait bien la Malaisie
(NDL : Pour ceux qui suivent : nous sautons la Birmanie pour des raisons budgétaires, les billets d’avions étant hors de prix !).
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