EUROPE CENTRALE - T'es salaud Nicky
La descente en Grèce
Nous avions prévu de descendre rapidement la Tchéquie, l’Autriche, la Hongrie, la Serbie et la Macédoine, pour arriver en Grèce et rencontrer des couples orthodoxes.
Total : 41h de train en 8 jours ! Mazette, il était temps d’arriver !
A Prague nous passons un peu de temps avec le prof de tchèque du cousin de Matthieu : il est excellent et parle parfaitement français. Il nous explique l’histoire du pays, des prêtres catholiques qui étaient plus nombreux sous le régime communiste (et payés par l’état), des gens qui se détournent de la Foi à cause de la société de consommation…
A Wien nous sommes hébergés encore par une colocation Points-Cœur mais cette fois-ci on avait le contact du P. Clément ! Ils nous ont hyper bien reçus pour notre unique nuit dans la capitale autrichienne. Au programme : visite rapide de Wien, dîner gastronomique de produits gratuits car soit disant périmés, concert privé par un pianiste américain en tournée en Europe, dodo, puis messe où le P. Clément confie notre projet, et c’est partie pour la Hongrie !
Nous arrivons à Budapest, on avait noté le contact d’un prêtre hongrois mais on ne l’avait jamais recontacté : - « allez on tente ». Métro + tram : on se retrouve à 12km du centre de Budapest, on trouve l’Eglise, on sonne…
« Heu…c’est que ce n’est pas très pratique là…mais attendez je vous ouvre quand même ! ».
Finalement après quelques coups de fil le Père Tamas nous trouve une famille hongroise. Ouf ! On participe à la messe de 18h en attendant notre hôte, deuxième messe de la journée : un peu la flemme, mais c’est magnifique ! La langue hongroise est excellente, unique en son genre. Les yeux fermés hongroirait entendre une langue asiatique. A priori leur langue viendrait de la Mongolie et de la Turquie (à vérifier nous n’avons aucun bouquin). Le P. Tamas prie spécialement pour nous, nous sommes très touchés, le personnage en lui même est très touchant !
Et nous voilà chez Mme X. Mr X étant absent (nous ne savons pas leur nom). Adorables : les matelas sont posés dans le salon, mais aucun repas… On a faim, il est 19h30 et le déjeuner remonte à longtemps. Et là, le drame commence : les Hongrois ne dinent pas, mais picorent le soir. Notre gentille hôte de 70 ans nous propose de goûter quelque chose, par politesse nous répondons OUI. La plus grosse erreur de tout notre voyage : des châtaignes râpés, avec des cerises alcoolisées et de la chantilly … On ne pourra pas dire à quel point ce fut un supplice : le goût était inimaginable Matthieu a presque rendu son « dîner ». Le lendemain matin nous n’avons pris que du pain et du fromage : aucun risque !
Buda et Pest (véridique : ce sont deux villes qui ont fusionné pour devenir Budapest fin XIXè) sont sous la pluie : alors on en a marre on file à la gare pour descendre dans le sud. Décidemment le tourisme ne nous plaît guère. A Szeged, nous passerons notre fin d’après midi à chercher un toit : ce sont les Franciscains qui nous hébergent : matelas + douche = Bonheur. Pour fêter ça : une bonne pinte à 1.20€ !
La Serbie est à nous ! Nous découvrons avec stupéfaction les TRAINS SERBES.
- 1er train de Szeged à Sebotica : 25 mètres de long, 2H30 pour 60 km ! C’est une ligne droite tellement mal entretenue qu’on ne peut pas rouler à plus de 25km/h… heureusement on est avec Petar, un Serbe qui vit en France depuis 40 ans et qui nous fait bien marrer. Il a parlé tout le voyage !
- Le 2ème de Sebotica à Belgrade, 5H00 + 1h30 de retard pour 150km, on arrive trop tard pour trouver un hébergement et on dort une nuit dans une auberge.
- Le 3ème de Belgrade à Nis : 6h00 pour 200km. En montant dedans on croit à une blague : le train est IMMONDE. Il doit dater du siècle dernier, pue la pisse et la clope, tout le monde fume partout ! Les 2 premières heures seront excellentes avec 3 mamas Serbes à mourir de rire qui nous poseront mille questions ! Elles ne parlent pas un mot d’anglais et nous pas un mot de Serbe mais grosso modo on arrive à se comprendre. Les 4 dernières heures sans elles seront très longues…
- le 4ème de Nis à Skopje : 4h45 pour 150 km… Mais il est moins crade, on s’est habitué à la clope et on est en journée ce qui est moins glauque !
Si on fait le calcul, la vitesse moyenne d’un train en Serbie est de 30km/h. Une horreur. On sent que ce sont des trains qui ont beaucoup serbie.
A Skopje : Le prêtre de la seule église catholique nous fermera sa porte sans même un regard… Notre première porte, de cette manière ça fait mal… Il est tard, on se réfugie dans une auberge où nous mettons notre réveil à 4H45 pour la Grèce.
Sur notre carte Interrail, c’était pourtant simple : un train qui relie Skopje à Thessaloniki. Mais depuis 2011 les frontières sont fermées pour les trains… On est bloqué à la frontière. Aucune solution à part payer 20€ un taxi pour traverser et rejoindre un bus. On est verts, mais on est arrivés. Et là le choc : la mer, le soleil, les terrasses… on croit rêver ! Allez on se pose quelques jours, on l’a bien mérité, salaud de Nicky.
Nos photos : ICI
P.S. : depuis la Serbie, on ne voit aucune mutuelle, l’explication est simple : Noël aux Balkans, pas cotisant !
Pour savoir où on en est sur la carte : cliquer LÀ !